Alumni – Romane Ruskoné, Directrice artistique freelance : « J’aime cette autonomie, pouvoir choisir mes projets et mes clients »

Vous travaillez en freelance et pour des agences, votre approche dans le travail est-elle différente ? 

Je travaille en freelance quel que soit le client, qu’il s’agisse d’une grosse agence, d’une startup ou d’un particulier. Mon approche est forcément différente car les attendus ne sont pas les mêmes mais j’essaye d’avoir toujours la même rigueur et la même créativité. 

Une agence a une structure et des équipes qui me permettent de me concentrer sur la direction artistique “pure”. Avec de plus petits clients, je dois gérer en plus d’autres aspects comme la relation client, la stratégie, la gestion de projet, la production, etc. C’est aussi un aspect que j’apprécie puisque ça me permet d’avoir une vision globale de mon métier.

Que recherchent particulièrement les entreprises lorsqu’elles font appel à votre travail ?

Elles recherchent un avis artistique, une expérience, une rigueur et un professionnel à l’écoute de leurs besoins.

Qu’est-ce qui compose le quotidien de votre métier ? 

Il y a une partie de veille pour rester au courant des projets, des expositions, des films, des séries et des livres dont tout le monde parle mais aussi des nouveautés plus confidentielles. Il y a également un peu de prospection pour me diversifier et trouver de nouveaux clients. En tant qu’auto-entrepreneur, je dois aussi gérer les aspects administratifs et financiers. Mais, au quotidien, la partie qui me prend le plus de temps est évidemment la création artistique.

« J’aime cette autonomie, cette liberté d’organisation ainsi que de pouvoir choisir mes projets et mes clients. »

Quelles sont les difficultés à surmonter dans la création d’une activité en freelance ? 

En tant que freelance, une mission ou un partenariat peuvent se terminer du jour au lendemain. Ça impose de chercher en permanence de nouveaux clients, de ne pas céder au stress et de maintenir un travail de qualité. La partie administrative fait aussi partie de ce travail. J’y étais peu préparée. J’ai donc dû investir beaucoup de temps au début pour que cela devienne une routine. 

Qu’appréciez-vous le plus dans votre travail actuel ? Qu’est-ce que vous aimez le moins dans votre travail actuel ?

Dans mon travail actuel, j’apprécie le quotidien de freelance, le fait de gérer moi-même mes clients, mon travail et mes journées. J’aime cette autonomie, cette liberté d’organisation ainsi que de pouvoir choisir mes projets et mes clients. La flexibilité de ce statut me permet aussi d’avoir accès à un équilibre entre ma vie personnelle et professionnelle. Ce que j’aime le moins, c’est la crainte de ne pas trouver un nouveau projet mais cette incertitude est également excitante !

Quelle est la demande la plus régulière des marques en termes de branding ? 

Ça dépend évidemment de ce que veulent les clients. Il n’y a pas de règle mais les demandes les plus fréquentes sont liées aux problématiques de société : inclusion, diversité, durabilité, écologie, etc.

Avez-vous remarqué une évolution / un changement particulier dans votre travail depuis vos débuts ?

Je pense avoir gagné en sérénité. La réputation « précaire » de ce travail en freelance peut effrayer au début mais j’ai de moins en moins cette pression et cela me permet de mieux équilibrer ma vie personnelle et professionnelle. J’ai évidemment gagné en expérience ce qui me permet d’être plus efficace et d’affirmer mon expertise de directrice artistique.

Vos conseils pour un étudiant qui souhaite travailler dans la direction artistique ?

De façon générale, il faut persévérer, croire en soi mais beaucoup travailler. Les stages sont aussi très importants puisqu’ils doivent s’intégrer dans un projet professionnel à moyen terme et permettent de constituer les premières briques de son réseau.

Qu’avez-vous le plus apprécié dans votre apprentissage à l’École Intuit Lab ? 

Les enseignants sont toujours accessibles pour discuter et s’orienter. Ce sont également des professionnels qui peuvent donner aux élèves une vision concrète des besoins. J’ai apprécié la structure à taille humaine de l’école ainsi que les liens avec les élèves et les professeurs et qui perdurent après l’obtention du diplôme.

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